Que répondre au questionnaire sur l’abattement forfaitaire pour frais professionnels sur les salaires journaliste

Tous les journalistes de la NR reçoivent, en ce moment, le courrier de la direction qui, conformément à l’arrêté du 25 juillet 2005, lui fait obligation de demander à chacun de se prononcer sur l’option choisie (abattement, ou non, de 30% sur les cotisations de sécurité sociale).

Il nous semble intéressant de porter à la connaissance des consœurs et confrères les éléments de réflexion suivants : Pour 2017, le plafond annuel de la sécurité sociale est fixé à 39.228€. L’abattement forfaitaire de 30% pour frais professionnels est limité à 7.600 € (chiffre qui n’a rien à voir avec les 7.650€ de l’allocation pour frais d’emploi que vous déduisez de votre déclaration de revenus).

Cela signifie que tous les journalistes ayant un salaire annuel brut se situant en-dessous de 46.828 € (addition du plafond et de l’abattement) n’ont pas intérêt à choisir le salaire annuel avec abattement de 30%. En effet, leur salaire annuel abattu serait alors inférieur au plafond de la Sécurité sociale. Cela pourrait alors potentiellement diminuer le salaire de référence des 25 meilleures années prises en compte dans le calcul de la retraite de base.

En tout état de cause, compte tenu que chaque abattement sur les cotisations a de lourdes incidences sur les retraites futures, et sur le système de protection sociale français en général, le Comité national du SNJ, depuis une orientation adoptée à l’unanimité en mars 2013, déconseille aux journalistes cet abattement sur les cotisations à la Sécurité sociale.

La NR interdite de stade à Tours : une intolérable atteinte à la liberté de la presse

En excluant vendredi 29 juillet les journalistes de la NR de la tribune de presse du Tours Football Club (Ligue 2), son président Jean-Marc Ettori a créé un lamentable précédent au chapitre de la liberté de la presse dans notre pays. « De mémoire de chroniqueur sportif jamais, en France, des journalistes n’ont été exclus d’un stade, même avec les présidents les plus excessifs », a réagi ce week-end l’Union des journalistes de sport en France (UJSF).

« Jamais, en France, des journalistes n’ont été exclus d’un stade, même avec les présidents les plus excessifs »

Rappelons brièvement les faits. Jean-Marc Ettori n’aime pas les commentaires qui touchent à sa gestion du club signés des journalistes de la NR et le fait savoir à qui veut l’entendre. En mai, nouvel épisode, le club annule son partenariat à la suite du refus de la direction du journal de publier « une pseudo-interview d’un dirigeant dans une page publicitaire », comme le précisait Christophe Hérigault lors de la réunion mensuelle du même mois. Le directeur de la rédaction a toujours montré son soutien à nos confrères sur ce dossier, tout comme Bruno Bécard. Ce dernier était d’ailleurs présent au club jeudi dernier, au côté de Frédéric Launay pour le premier point-presse d’avant-match de la saison. Ces points-presse avaient été annulés par le TFC en fin de saison dernière, en signe de représailles. Pour celle de jeudi, la NR n’avait pas reçu l’habituel mail d’invitation. Le rédacteur en chef comme Frédéric ont été refoulés à l’entrée.

Les trois journalistes de la NR ont été refoulés. Capture d’écran lanr.fr : lire l’article ici

Un palier supplémentaire a donc été franchi vendredi, pour le match contre l’AC Ajaccio : Jean-Eric Zabrodsky et Frédéric Launay, accompagnés et soutenus de nouveau par le rédacteur en chef, ont tous trois été interdits de stade. Jean-Eric a fait un malaise devant l’entrée et, alors que Bruno Bécard était à ses côtés pour son évacuation aux urgences, l’UJSF alertait la Ligue de football professionnel, intervenant auprès de son délégué à Tours qui autorisait Frédéric à accéder à la tribune de presse. C’était sans compter sur l’opiniâtreté de Jean-Marc Ettori, qui a fait évacuer notre confrère par ses services de sécurité.

Après avoir finalement pu s’installer dans les tribunes presse du stade, Frédéric Launay a été reconduit à la sortie. Capture d’écran, article de lanr.fr à lire ici

La section SNJ du groupe NRCO s’associe à l’UJSF, qui dénonce une « attitude d’un autre âge et d’une autre ère » qui représente « une entrave grave à la liberté d’informer dans un état démocratique, mais aussi une violation caractérisée de la convention LFP-FFFUJSF ». Et apporte tout son soutien à nos confrères… qui sauront jeudi prochain s’ils reçoivent cette fois, ou pas, l’invitation pour le point-presse d’avant-match.

>> LIRE AUSSI l’article de L’Equipe : Deux journalistes interdits de stade à Tours

NAO : une prime exceptionnelle de 200 euros pour l’année 2016

La seconde réunion de la négociation annuelle obligatoire s’est tenue le 29 juin, en présence d’Olivier Saint-Cricq, président du directoire, et de Felipe Peno, directeur des relations sociales, devant les représentants du personnel.

Lors de la première réunion, le 16 juin, l’intersyndicale avait fait la proposition suivante :

+1 % sur les indices, 200€ d’augmentation de la PNH et 0,08 % d’augmentation de la subvention du CE. Cette proposition s’appuyait sur les résultats économiques de l’année 2015, en particulier un EBE de 4,3 M€, qualifié d’honorable par l’expert comptable du CE.

En début de réunion le 29 juin, cette proposition a été chiffrée par la direction à 352.000 € pour 2016 et près de 500.000 € pour 2017 (par effet report). Une demande beaucoup trop élevée pour la direction, se fondant sur le résultat net déficitaire en 2015 et une exploitation qui reste cette année « d’une fragilité absolue ». Deux arguments qui rendent, selon elle, « impossibles des augmentations de salaire qui engagent les finances pour l’avenir », comme c’est le cas pour une augmentation générale d’indice et une hausse de la PNH.

Elle proposait donc une prime exceptionnelle de 80€ sur le salaire de juillet et une augmentation pérenne de la subvention du comité d’entreprise de +0,08 %, qu’elle chiffrait à 70.000€.

A l’issue des négociations, la direction et les syndicats se sont accordés sur une prime exceptionnelle de 200€ qui sera versée sur la paye de juillet (versée début août) aux CDI présents au 1er juillet dans l’entreprise et sur l’augmentation de 0,08 % de la subvention au CE mais applicable seulement en 2017.

Cet accord a été chiffré par la direction aux alentours de 145.000 € sur le budget 2016.

La direction a été sensible aux arguments de l’intersyndicale qui a mis en avant l’absence de toute progression l’an passé, alors que la charge de travail s’accroît sans cesse et que l’engagement de chacun sera indispensable à la réussite des nouveaux enjeux de développement de l’entreprise.

Le SNJ redevient syndicat majoritaire à la NRCO

D’abord et avant tout, un grand merci à toutes et à tous, qui avez fait confiance à nos candidats. Grâce à vous, le SNJ a retrouvé sa position de syndicat majoritaire au sein de l’entreprise NRCO/CP.

Nous avons pleinement conscience de la nouvelle responsabilité qui nous incombe, et vos élus s’efforceront, soyez-en sûrs, être à la hauteur des espoirs que vous avez mis en eux. Mais c’est aussi de vous dont nous avons besoin pour mener à bien nos missions de représentants du personnel : de vos informations, de vos remarques, de vos suggestions, bref de votre participation.

En retour, nous nous efforcerons comme par le passé de défendre notre profession, nos conditions de travail, avec une posture constructive, mais ferme vis-à-vis de notre direction.

Sont élus (dans l’ordre de présentation des listes) :

DÉLÉGUÉS DU PERSONNEL

Titulaires : Laurence Samit (SNJ), 93 voix ; Philippe Bonnet (SNJ), 93 voix ; Frédéric Michel (SNJ-CGT), 63 voix.

(Non élus, Eric Joux (SNJ), 93 voix ; Marie-Catherine Bernard (SNJ-CGT), 63 voix.)

Suppléants : Lionel Oger (SNJ), 96 voix ; Mariella Esvant (SNJ), 96 voix ; Laurent Favreuille (SNJ-CGT), 60 voix.

(Non élus, Elisabeth Royez-Esté (SNJ), 96 voix ; Loïc Lejay (SNJ-CGT), 60 voix.

COMITÉ D’ENTREPRISE

Titulaires : Philippe Bonnet (SNJ), 90 voix ; Hugues Le Guellec (SNJ-CGT), 70 voix.

(Non élus, Caroline Devos (SNJ), 90 voix ; Patrick Lavaud (SNJ-CGT), 70 voix.)

Suppléants : Aziliz Le Berre (SNJ), 85 voix; Pascal Laurent (SNJ-CGT), 71 voix.

(Non élus, Eric Joux, 87 voix ; Laurent Gaudens, 71 voix.)

Taux de participation du collège journalistes (sur le scrutin comité d’entreprise) : Indre, 60,9 %, Indre-et-Loire, services siège et pigistes, 67,9 % ; Loir-et-Cher, 81,3 % ; Deux-Sèvres, 83,3 % ; Vienne, 97,4 %.

Elections des représentants du personnel : c’est vous qui voyez…

Un gars, une fille. Une fille, un gars. Pour les prochaines élections des représentants du personnel de la NRCO, la section du Syndicat national des journalistes (SNJ) a nominé une liste volontairement paritaire et assurément volontaire.

Pour les trois ans qui viennent, nous aurons un certain nombre de revendications à défendre.

Le premier sera celui de la refonte de la grille des salaires et des fonctions.

Le SNJ attend plus qu’un toilettage : il exigera, comme les années précédentes, la revalorisation des bas salaires et la mise en route d’une progression salariale digne de ce nom. En plus d’une augmentation annuelle, encore réclamée sans résultat l’an passé lors de la négociation annuelle obligatoire.

Il en profitera pour demander également l’ouverture de négociations sur une réelle prise en compte de la polyvalence (web/print mais aussi desk/terrain). Deux aspects qui n’ont jamais fait l’objet d’accord d’entreprise et qui créent, selon nous, des disparités criantes dans les rédactions.

Si on vous demande de nous faire confiance, alors que nous sommes syndicat minoritaire dans l’entreprise, c’est parce que nous pensons que notre bilan plaide pour nous. Et on vous pose la question : qu’est-ce qui a vraiment changé, depuis 2013, pour les journalistes de la NRCO ? Notre réponse : le 1er mai travaillé est désormais récupéré et payé double, grâce à notre intervention. Les droits d’auteur sont désormais mieux rémunérés, et nous avons très largement contribué à la rédaction de l’accord qui le permet.

Pour le reste, il faut l’avouer, la situation sociale n’a guère avancé : postes supprimés, salaires bloqués, souffrance au travail souvent avérée. Bref, on ne vous promet pas l’Agence tous risques, ni Plus belle la vie, mais on essaiera d’être des filles et des gars de bonne volonté, adossés à trois principes : le Code du travail, la Convention collective et la Charte d’éthique professionnelle des journalistes. Sinon, c’est vous qui voyez.

A suivre :

  • Les deux suppressions de postes survenues au cours de l’actuelle mandature des représentants du personnel, dans l’Indre et les deux-Sèvres ne sont pas une bonne décision et nous l’avons fait savoir. Celle intervenue aux IG implique des effectifs tendus qui limitent les enrichissement de contenu. Nous serons particulièrement vigilants aux conclusions de l’audit sur le fonctionnement des rédactions que la direction entreprend cette année en prélude à une probable réorganisation et à la négociation sur la grille.
  • Au cours de ces trois dernières années, nous avons été particulièrement attentifs au contenu rédactionnel et aux dérives que l’on a pu constater par moments, et nous continuerons de l’être sur ce point.
  • Pour l’égalité homme-femmes, même si la direction fait des efforts, nous avons refusé de signer un accord d’entreprise pas assez ambitieux. Et surtout remis à d’autres négociations notre demande de proratiser les RTT pour les temps partiels.
  • Au sein de la commission prévoyance, nous allons entamer les négociations pour un nouveau contrat de mutuelle le plus favorable possible. Et sommes attentifs au suivi des demandes de formations et force de proposition pour une politique volontariste de la direction en ce domaine.

Vos candidats SNJ

Délégués du personnel (trois postes à pourvoir)

Laurence Samit
Laurence Samit (titulaire)

47 ans, chargée départementale multimédia dans la Vienne.

Entrée à Centre Presse en 1990 (page culture, pôle ville, multimédia), à la NR en 2010.

Déléguée du personnel suppléante sortante, représentante syndicale au CE sortante.
Mandats précédents : déléguée syndicale, déléguée du personnel à Centre Presse. Élue suppléante puis titulaire au comité national SNJ.

 

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Lionel Oger (suppléant)

 

46 ans, rédacteur à Blois.

Entré à la NR en CDD à Blois, Angers, Poitiers, puis CDI en 1995 à Vierzon.

Mandats précédents : délégué du personnel SNJ.

 

 

 

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Philippe Bonnet (titulaire)

50 ans, responsable pôle ville Centre Presse, Poitiers.

Entré à Centre Presse en 1990, reporter polyvalent à Poitiers, Montmorillon, Chauvigny.

Délégué syndical SNJ, membre suppléant au CE sortant.
Éluau Comité national du SNJ.

Mandats précédents : ancien élu DP et CE à Centre Presse.

 

 

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Mariella Esvant (suppléante)

34 ans, rédactrice à la départementale d’Indre-et-Loire.

Entrée à la NR en 2010 en CDD à Poitiers, Blois, Tours locale et SR, thématiques puis en CDI aux IG.

 

 

 

eric joux
Eric Joux (titulaire)

60 ans, numéro 3 aux IG.

Délégué du personnel titulaire sortant et membre titulaire du CE sortant.

Mandats précédents : président de la SCMO de la NR, titulaire délégué du personnel et membre du CE.

 

 

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Elisabeth Royez-Etsé (suppléante)

 

38 ans, rédactrice au pôle ville de Poitiers à Centre Presse.

Entrée à Centre Presse en 1999 et à la NR en 2010.

Mandats précédents : membre au CE et du CHSCT à Centre Presse.

 

 

 

Comité d’entreprise (deux postes à pourvoir)

 

Badge Philippe1
Philippe Bonnet (titulaire)

50 ans, animateur pôle ville Centre Presse, Poitiers.

Entré à Centre Presse en 1990, reporter polyvalent à Poitiers, Montmorillon, Chauvigny.

Délégué syndical SNJ, membre suppléant au CE sortant.
Élu au Comité national du SNJ.

Mandats précédents : ancien élu DP et CE à Centre Presse.

 

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Aziliz Le Berre (suppléante)

 

31 ans, rédactrice à Vendôme.

Entrée en CDD à Niort, Bressuire, Thouars, CDI en 2013.

 

 

 

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Caroline Devos (titulaire)
50 ans, sports IG.

Entrée à la NR en 1999, à Bressuire, puis départementale 37.

Mandats précédents : déléguée du personnel et membre du CE à l’Aisne nouvelle.

 

 

eric joux
Eric Joux (suppléant)

 

60 ans, numéro 3 aux IG.

Délégué du personnel titulaire sortant et membre titulaire du CE sortant.

Mandats précédents : président de la SCMO de la NR, titulaire délégué du personnel et membre du CE.

Pour le retrait de la loi Travail : le 31 mars, tous mobilisés !

Possibilité de licencier sans démontrer les difficultés économiques, possibilité de contourner les syndicats en organisant des référendums, possibilité par accord d’imposer aux salariés une baisse de leur salaire et une augmentation de leur temps de travail, la liste est longue des reculs sociaux dont le gouvernement entend faire cadeau à nos chers patrons !

Les quelques « mesurettes » concédées sous la pression des premières manifestations du 9 mars, n’ont pas changé la donne. L’esprit du texte reste sensiblement le même, il continue à remettre en cause la hiérarchie des normes dans la négociation collective, ce qui revient à donner les moyens aux employeurs de détricoter progressivement le Code du travail puisque les représentants du personnel, dans le même temps, sont fragilisés par les effets des lois Rebsamen et Macron !

Qui peut croire à l’idée que faciliter les licenciements collectifs ou individuels, facilitera les embauches ?

Cette loi Travail est une loi licenciements !

Après les journées d’actions des 9, 17 et 24 mars, l’Union syndicale Solidaires et le Syndicat National des Journalistes appellent à amplifier la mobilisation pour le retrait total du projet de loi El Khomri. La section SNJ du groupe NRCO appelle les journalistes à débrayer afin de participer massivement aux manifestations organisées dans les différentes villes de la zone de diffusion, le jeudi 31 mars.

Égalité hommes/femmes : J’voudrais bien, mais j’peux point

Deux petites réunions et puis s’en va. La négociation d’un nouvel accord d’entreprise portant sur « l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes » aura été brève mais riche d’enseignements. Quant il s’agit de donner aux femmes leur place légitime dans l’entreprise, la NRCO s’en tient au registre de la bonne du curé d’Annie Cordy : « J’voudrais bien, mais j’peux point… »

Les chiffres parlent d’eux mêmes. Dans la catégorie des journalistes, la NR est largement en dessous de la moyenne de la presse quotidienne régionale, avec 28% de femmes dans l’effectif (contre 37%). Elle en recrute peu (deux sur six en 2014), et elle les forme encore moins (18% des heures de formation ont concerné des consœurs en 2014). Seul léger satisfecit, la différence des salaires : -5,1% chez nous, quand elle atteint -12,2% dans la profession.

Et on n’est pas près de faire mieux dans les années qui viennent, si on lit le document qui était proposé à la négociation. Quasiment pas d’engagement ferme, mais des phrases creuses : « la NR veillera… tendra vers… tentera de privilégier… s’engage à sensibiliser les acteurs du recrutement… » Dans un effort surhumain, l’entreprise se fixe l’objectif d’atteindre 31% de femmes dans la catégorie journalistes d’ici trois ans (contre 28%, on l’a signalé plus haut). Et se rassure en rappelant qu’elle respecte la loi (offres de recrutement non sexuées, congés parentaux, etc.). Encore heureux.

Pour sa part, le SNJ ne signera pas cet accord, parce qu’il n’est pas assez volontariste. Si on veut promouvoir l’emploi féminin, il faut s’en donner les moyens (*). Même si nous avons apporté notre contribution au débat (**), participé à l’ensemble de la négociation, voire à la rédaction d’un ou deux passages de cet accord, nous ne pouvons y apporter un quelconque soutien.

(*) En octobre dernier, notre syndicat, majoritaire dans la profession, a voté la résolution finale du congrès d’octobre 2015 dans ses instances nationales (pour une application l’an prochain). Une position de principe qui ne nous permet pas, ici, de signer un accord qui est loin d’afficher la même ambition.

(**) Au cours de la négociation, le SNJ a proposé que soit revu le régime des RTT pour les salariés à temps partiel, qui en sont privés jusqu’ici, alors qu’elles devraient être proratisées en fonction du temps de travail, selon nous. D’autant que les femmes sont les plus nombreuses à travailler à temps partiel. La direction n’a pas voulu entrer dans ce débat qui ne figure pas dans le cadre de l’accord sur l’égalité professionnelle. On en reparlera ailleurs, donc…

Élections de vos représentants : le SNJ a besoin de vous

Les élections des représentants du personnel du groupe NRCO auront lieu en mars. Un renouvellement annoncé qui implique de notre part, élus du Syndicat national des journalistes, un bilan de trois années de mandat et des perspectives pour les prochaines.

Le bilan n’est pas anodin. Dans un contexte économique difficile pour toute la presse, le Directoire applique une politique « austéritaire ». Les effectifs baissent, les salaires stagnent, la charge de travail augmente. Malgré cela, le SNJ estime avoir contribué à au moins deux avancées pendant ce mandat : l’application de la loi concernant le 1er mai (récupéré et payé double, ce qui n’était pas la cas jusqu’ici à la NR), et la signature d’un accord sur les droits d’auteur, bien plus favorable que le précédent, dont la rédaction et la négociation portent largement la marque de notre syndicat.

Pour le reste, il faut bien l’avouer, l’action syndicale n’a pas empêché la dégradation des conditions de travail. Liée à la politique citée plus haut, qui compresse les effectifs, mais aussi à un déficit de reconnaissance du travail accompli et d’offre de perspectives rédactionnelles. On attend de voir si les préconisations du rapport sur la qualité de vie au travail auront un réel effet.

Dans les mois qui viennent, les élus auront du pain sur la planche. D’abord pour éviter que la nouvelle organisation rédactionnelle, annoncée par la direction, ne se traduise pas par une énième dégradation des conditions de travail. Ensuite pour veiller à ce que la qualité du contenu rédactionnel ne pâtisse pas d’une course effrénée à l’info en continu. Ils auront aussi à négocier la grille des fonctions et des salaires qui découlera de cette organisation. 

Face à ces tâches syndicales, on doit vous avouer qu’on manque de troupe, et donc de temps (et vice-versa). On était quatre élus il y a trois ans, on est trois aujourd’hui, c’est trop peu. La syndicalisation ne fait plus recette, dans notre profession comme dans d’autres. On se sent un peu isolé, même avec la meilleure volonté du monde. C’est pourquoi le SNJ lance un appel à ceux qui souhaiteraient s’engager avec lui dans la défense des confrères en particulier, du journalisme en général.

Sans un renfort, nos capacités pourraient vite s’épuiser, notre motivation aussi. Direction et hiérarchie s’en frotteraient probablement les mains, qu’elles auraient un peu plus libres.