Un travail de qualité ?

Et ton boulot, ça va ? On vous a posé cette question mille fois. Et vous avez répondu oui, le plus souvent. Par habitude. Pourtant, sachez-le, dans le groupe Nouvelle République du Centre Ouest, le bien-être au travail est une préoccupation partagée par le plus grand nombre. A tel point que certains veulent absolument s’en attribuer la paternité.

Ainsi, il y a quatre ans, la direction de la rédaction, les relations sociales et les syndicats ont fait le tour des cinq popotes départementales pour prendre le pouls des journalistes. On attend encore que la direction accouche de son diagnostic…

Un peu plus tard, le CHSCT, alertés par des situations de souffrance, et soutenu par le syndicat majoritaire de l’entreprise, a missionné une expertise menée par le cabinet Emergences, malgré les foudres judiciaires de la direction.

Plus récemment, histoire de se faire sa propre opinion (comme si les représentants du personnel ne racontaient que des sornettes) c’est le Directoire qui a confié à un autre cabinet spécialisé, Alixio, une « étude sur la qualité de vie au travail » au sein de la NR.

Dans un cas comme dans l’autre, la mise en œuvre et le résultat de l’étude ont été caricaturés. Le président du Directoire et le secrétaire du Comité d’entreprise ont rivalisé d’anathèmes sur le choix des cabinets et de leurs méthodologies.

Fatigué de ces postures et de ce dialogue de sourds, le SNJ a plutôt cherché dans les deux études ce qui pourrait contribuer à améliorer nos conditions de travail. C’est un peu ça notre mission, non ? Personne ne sera surpris, Emergences et Alixio convergent sur un certain nombre de symptômes. On en retiendra trois :

• 1. La multiplication des tâches qui rend notre boulot de plus en plus difficile, voir incompréhensible.

• 2. Les journalistes des rédactions détachées sont plus sous pression que les autres (37% de sur-stress, contre 28% pour l’ensemble des journalistes).

• 3. Il y a de la part des journalistes une forte demande de reconnaissance, d’écoute et de prise en compte de leur avis.

Trois pistes de travail que les uns et les autres seraient bien inspirés de mettre à l’ordre du jour de leurs prochaines rencontres. Soyez certains que les élus du SNJ y prendront leur part, sans posture et sans œillères, comme ils l’ont fait dans la négociation des droits d’auteur. D’ici-là, à défaut de bonne santé au travail, souhaitons-nous de bonnes vacances. Et puis, comme vous aurez un peu de temps, n’hésitez pas à répondre à l’enquête sur l’évolution des conditions de travail des journalistes que le SNJ national a confié au cabinet Technologia.