Élections de vos représentants : le SNJ a besoin de vous

Les élections des représentants du personnel du groupe NRCO auront lieu en mars. Un renouvellement annoncé qui implique de notre part, élus du Syndicat national des journalistes, un bilan de trois années de mandat et des perspectives pour les prochaines.

Le bilan n’est pas anodin. Dans un contexte économique difficile pour toute la presse, le Directoire applique une politique « austéritaire ». Les effectifs baissent, les salaires stagnent, la charge de travail augmente. Malgré cela, le SNJ estime avoir contribué à au moins deux avancées pendant ce mandat : l’application de la loi concernant le 1er mai (récupéré et payé double, ce qui n’était pas la cas jusqu’ici à la NR), et la signature d’un accord sur les droits d’auteur, bien plus favorable que le précédent, dont la rédaction et la négociation portent largement la marque de notre syndicat.

Pour le reste, il faut bien l’avouer, l’action syndicale n’a pas empêché la dégradation des conditions de travail. Liée à la politique citée plus haut, qui compresse les effectifs, mais aussi à un déficit de reconnaissance du travail accompli et d’offre de perspectives rédactionnelles. On attend de voir si les préconisations du rapport sur la qualité de vie au travail auront un réel effet.

Dans les mois qui viennent, les élus auront du pain sur la planche. D’abord pour éviter que la nouvelle organisation rédactionnelle, annoncée par la direction, ne se traduise pas par une énième dégradation des conditions de travail. Ensuite pour veiller à ce que la qualité du contenu rédactionnel ne pâtisse pas d’une course effrénée à l’info en continu. Ils auront aussi à négocier la grille des fonctions et des salaires qui découlera de cette organisation. 

Face à ces tâches syndicales, on doit vous avouer qu’on manque de troupe, et donc de temps (et vice-versa). On était quatre élus il y a trois ans, on est trois aujourd’hui, c’est trop peu. La syndicalisation ne fait plus recette, dans notre profession comme dans d’autres. On se sent un peu isolé, même avec la meilleure volonté du monde. C’est pourquoi le SNJ lance un appel à ceux qui souhaiteraient s’engager avec lui dans la défense des confrères en particulier, du journalisme en général.

Sans un renfort, nos capacités pourraient vite s’épuiser, notre motivation aussi. Direction et hiérarchie s’en frotteraient probablement les mains, qu’elles auraient un peu plus libres.