L’arrêt a été rendu public mardi 7 février. Pas un article (naturellement) dans nos colonnes. La cour d’appel d’Orléans a confirmé la condamnation de la Nouvelle République dans le conflit qui l’opposait à Catherine Guillet, notre ancienne consœur, pour des faits de harcèlement moral et d’environnement de harcèlement sexuel. Des faits qui se sont déroulés entre 2012 et 2013 à la rédaction de Châteauroux.
On ne va pas commenter ici une décision de justice qui vient confirmer le jugement des prud’hommes, lequel avait pointé les manquements de la direction dans ce dossier. On se contentera de rappeler qu’après avoir été condamnée par la Cour de cassation à payer 100.000€ pour le licenciement hasardeux d’un directeur départemental, l’entreprise doit supporter une nouvelle condamnation à 80.000€ dans cette affaire-ci.
Ce nouveau jugement affecte évidemment l’équipe rédactionnelle de Châteauroux, qui porte encore ce fardeau, même si le contexte a changé. Un fardeau nullement allégé par une direction qui est restée muette depuis le jugement. Ni appel ni mail de soutien n’ont été reçus par les premiers concernés. Pourtant, ce jugement et les différentes études sur la qualité de vie au travail dans l’entreprise ces derniers mois, devraient interpeller la direction sur son déficit de communication avec les salariés.
Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, rappelle que la lutte contre la souffrance au travail doit être un chantier prioritaire à la NR. Et cela nécessitera des efforts plus importants que l’aménagement d’espaces détente, la mise en place de permanences de psychiatre ou des séances d’information à la sophrologie. Ces initiatives, si elles sont louables, ne remplaceront pas l’essentiel. A savoir, selon nous : une meilleure reconnaissance du travail effectué, des perspectives de développement rédactionnel autant sur le print que sur le web et des effectifs suffisamment nombreux pour travailler dans de bonnes conditions.